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Un budget qui jette de la poudre aux yeux pour dissimuler la crise en éducation : OSSTF/FEESO réagit au budget de l’Ontario 2024

Pour publication immédiate : Le 26 mars 2024

TORONTO, ON — La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (OSSTF/FEESO) dénonce le budget provincial 2024 du gouvernement Ford qui détourne l’attention de la crise du recrutement et du maintien des effectifs en éducation.

« Il s’agit du sixième budget du gouvernement Ford depuis son arrivée au pouvoir, ce qui fait maintenant six budgets de sous-financement intentionnel de l’éducation publique et de pénalisation délibérée des élèves de l’Ontario, a dit la présidente d’OSSTF/FEESO, Karen Littlewood. « Les progressistes-conservateurs prétendent qu’ils se soucient des besoins des élèves, pourtant, ils ont laissé une crise de recrutement et de maintien des effectifs se développer partout en Ontario, entraînant un impact négatif sur les écoles et les élèves dans chaque district de la province. Les directions, le personnel enseignant et les travailleuses et travailleurs en éducation demandent à ce que des actions soient prises, et pourtant, leurs appels continuent à tomber sous silence ».

Malgré les nombreuses affirmations du gouvernement en matière d’investissements historiques en éducation, le budget de 2024 ne présente qu’une augmentation de 2,7 pour cent au budget de l’éducation, comparativement aux dépenses de l’an dernier, un pourcentage inférieur à l’inflation et qui ne tient pas compte de la hausse des inscriptions. Ce qu’ils affichent comme étant une augmentation est en réalité une coupure. Le gouvernement provincial a également manqué de tenir compte des 33 recommandations pré-budget et n’a rien inclus qui pourrait aborder la crise en matière de dotation en éducation.

Ces augmentations sont encore plus minuscules lorsqu’il s’agit du financement de l’éducation postsecondaire. Ce budget est à peine 0,1 pour cent plus élevé que celui de l’an dernier et ne vient même pas près de résoudre les graves préoccupations budgétaires des universités et des collèges en Ontario. L’Ontario est maintenant bon dernier parmi toutes les provinces au chapitre du financement par élève au niveau postsecondaire. Le Groupe d’experts même du gouvernement a demandé de plus amples investissements dans ce secteur; des appels dont le gouvernement progressiste-conservateur n’a pas tenu compte, en grande partie.

« La politique, c’est une question de choix », a ajouté Karen Littlewood. « Le premier ministre et son gouvernement insiste à choisir de mettre les élèves au dernier plan et ce budget n’en est qu’un autre exemple. Ils n’ont pas tenu compte du grave sous-financement des écoles élémentaires et secondaires ainsi que dans l’éducation postsecondaire, qui a largement contribué à une forte crise en matière de dotation, à une hausse des cas de violence dans les salles de classe et aux profondes coupures aux programmes d’enseignement de l’enfance en difficulté, partout dans la province. Et ce sont les élèves les plus vulnérables en Ontario qui paient le plus pour les choix malavisés de ce gouvernement. »

Plus tôt cette semaine, un rapport intitulé « Staff shortages a daily issue for many Ontario schools » a été publié. Le rapport comprenait un sondage auprès des directions d’école en Ontario et a permis de déterminer que plus d’un quart des écoles de l’Ontario sont aux prises avec une pénurie quotidienne de personnel enseignant, et presque la moitié d’entre elles doivent composer avec une pénurie d’aides-enseignantes/éducatrices et éducateurs.

Les problèmes de recrutement et de maintien des effectifs étaient manifestement plus graves dans les écoles secondaires, puisque 35 pour cent des écoles secondaires ont indiqué qu’elles sont à court de personnel enseignant sur une base quotidienne et 46 pour cent des écoles secondaires font face à un manque quotidien de travailleuses et de travailleurs en éducation. Les directions d’école ont cerné un manque d’investissements dans l’éducation publique en plus des salaires peu élevés comme causes fondamentales de la crise de recrutement et de maintien des effectifs.

« Aujourd’hui, ce gouvernement avait une occasion critique de voir aux graves problèmes que les progressistes-conservateurs ont créés ou ont permis d’empirer dans les écoles de l’Ontario », a conclu Karen Littlewood. « Chaque jour, les écoles sont obligées de fonctionner dans un milieu où la dotation en personnel est insuffisante et les incidents violents sont plus probables, et bon nombre d’élèves ayant des besoins particuliers ne sont pas en mesure de recevoir les soutiens dont ils ont besoin pour apprendre et réussir. Chaque élève en Ontario mérite un accès complet et équitable à une éducation de qualité supérieure. Ma question pour le premier ministre est la suivante : qu’allez-vous faire pour mettre fin à vos échecs face aux élèves de l’Ontario? »


OSSTF/FEESO, créé en 1919, représente plus 60 000 membres de partout en Ontario. Ils comprennent le personnel enseignant des écoles secondaires de l’Ontario, le personnel enseignant suppléant, les aides-enseignants, les éducateurs et éducatrices, le personnel enseignant à l’éducation permanente et les instructeurs, les éducateurs et éducatrices de la petite enfance, les psychologues, les secrétaires, les orthophonistes, les travailleurs et travailleuses sociaux, le personnel de conciergerie, le personnel de soutien des universités ainsi que plusieurs autres membres du personnel du domaine de l’éducation.

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