Update

2017—2018 · V. 45 No. 7

Update

 
Publications

Semaine de sensibilisation au harcèlement sexuel

Au cours de l’année écoulée, la structure même de notre société s’est transformée. Nous avons été témoins de la « chute » de personnalités, des magnats du cinéma à des chefs de parti en passant par des chefs de cuisine célèbres et de la honte d'individus après de multiples allégations de harcèlement, d’agression et de violence sexuels. Dans toutes les professions, les femmes dénoncent le harcèlement que nous subissons sur nos lieux de travail. Dans son discours d’ouverture à la RAAP 2018, Harvey Bischof, président, a fait allusion au mouvement #MeToo et a demandé aux hommes d’OSSTF/FEESO de poursuivre leurs efforts pour que sécurité et égalité existent véritablement dans nos milieux de travail. Comme le mouvement Time’s Up Now l’annonce, l’époque des agressions et du harcèlement sexuels et de l’inégalité est désormais révolue, ou c’est ce qu’on aimerait croire.

Le sentiment d’ayant droit des hommes par rapport aux corps des femmes est dangereux et toxique. Il s’exprime d’abord sous la forme du harcèlement sexuel et peut se conclure par la mort, comme nous avons pu le constater. La Semaine de sensibilisation au harcèlement sexuel, commémorée pour la première fois par le gouvernement de l’Ontario en 2007, est l’occasion pour les éducatrices et éducateurs, les dirigeants et les employeurs de faire que le dialogue continue de tourner autour du harcèlement sexuel, de créer des milieux où les personnes se sentent en sécurité et soutenues, d’expliquer pourquoi le harcèlement porte préjudice et d’entamer un dialogue sensé sur ce que nous pouvons faire pour y mettre fin. Nous pouvons nous servir du programme-cadre d’éducation physique et santé dans nos classes afin de faciliter les discussions sur le consentement et les relations intimes saines. Lors de nos journées de perfectionnement professionnel, nous pouvons réserver des ateliers d’OSSTF/FEESO comme On ne s’amuse toujours pas et nous servir du matériel de nos partenaires comme celui de la campagne du Ruban blanc « Traçons les limites ». Nous pouvons intervenir lorsque nous sommes témoins de blagues sexistes ou d’échanges qui ne donnent pas l’impression d’être respectueux. Nous pouvons faire demi-tour quand nous entendons un élève se servir d’un terme dénigrant à l’encontre d’une amie.

Plus tôt cette année à la RAAP 2018, le Comité du statut de la femme a réussi à faire adopter une résolution afin de créer un nouvel atelier d’OSSTF/FEESO sur l’intervention des personnes témoins d’un incident. En réalité, le harcèlement sexuel englobe des comportements qui font depuis très longtemps partie de la norme dans notre culture, de sifflets de nature sexuelle aux sifflements admiratifs aux plaisanteries et aux chansons populaires. Le temps est maintenu venu pour que nous nous élevions tous pour y mettre fin. La RAAP a également adopté une résolution en vue de la création de politique qui soutient une « culture du consentement » au sein d’OSSTF/FEESO. À quoi cela ressemblera se précisera au fur et à mesure que notre syndicat évolue. Nous pouvons toutefois espérer que ceci se traduira par une responsabilisation de chaque membre à veiller à ce que nos espaces préservent la sécurité et l’égalité de toutes et tous.


/Lauren Simmons, présidente du Comité provincial du statut de la femme.

Partager Cette Page