le 6 décembre 2025
Il y a 36 ans, un homme armé est entré à la Polytechnique Montréal et a assassiné 14 femmes, les ciblant parce qu'elles étaient des femmes.
Elle demeure une des pires fusillades de masse de l'histoire du Canada et un rappel brutal de l'enracinement profond de la misogynie et de la violence fondée sur le genre dans la société canadienne.
Aujourd'hui, alors que nous nous souvenons de toutes les vies fauchées par la violence fondée sur le genre, nous devons aussi faire face à la réalité que cette violence persiste. Partout au Canada, les taux de féminicides et de violence conjugale sont à la hausse, et la vague croissante de haine misogyne, transphobe et homophobe, tant en ligne que dans nos communautés, menace quotidiennement la sécurité et la dignité des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre.
En moyenne, une femme ou une fille perd la vie tous les deux jours au Canada. Les femmes, les filles et les personnes bispirituelles des Premières Nations, Métis et Inuits, sont tuées à un taux plus de six fois supérieur à celui des femmes non autochtones. Cette tragédie nationale qui perdure est le résultat du racisme systémique, du colonialisme et de décennies d'inaction gouvernementale en réponse à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
La violence fondée sur le genre touche tous les aspects de notre société, y compris nos écoles, nos milieux de travail, nos campus et nos communautés. À titre de syndicat en éducation publique, OSSTF/FEESO s'engage à créer des milieux sûrs, inclusifs et exempts de toute forme de violence et de haine.
Grâce à notre Programme d’intervenantes auprès des femmes, mis en place dans le cadre du Plan d’action stratégique 2018-2019, OSSTF/FEESO a formé et a appuyé des intervenantes auprès des femmes dans presque tous les districts de l’Ontario. Ces intervenantes auprès des femmes fournissent des ressources essentielles, du soutien et des conseils aux membres confrontés à la violence et au harcèlement basés sur le genre.
À l'échelle provinciale, OSSTF/FEESO continue de demander au gouvernement provincial à déclarer la violence conjugale comme une épidémie en Ontario, et à financer les services et le soutien communautaires nécessaires pour protéger les personnes à risque.
À l’échelle nationale, nous exhortons le gouvernement fédéral de mettre en œuvre intégralement la Convention no 190 de l’Organisation internationale du travail, une norme internationale qui offre un cadre défini pour mettre fin à la violence et au harcèlement dans le milieu professionnel. La ratification ne suffit pas; les travailleuses et les travailleurs ont besoin d'un plan d'action dès maintenant.
Aujourd’hui, nous nous rassemblons non seulement en guise de commémoration, mais également en toute solidarité et prêts à agir. Nous réaffirmons notre engagement à mettre fin à la violence fondée sur le genre sous toutes ses formes et à bâtir une société ancrée dans l'équité, la justice et la sécurité pour toutes les femmes, toutes les filles et toutes les personnes de diverses identités de genre.
Plus jamais.
Visitez la page Web des Nations Unies 16 jours d’activisme contre la violence fondées sur le genre pour en apprendre davantage sur comment pour pouvez passer à l’action.