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Déclaration d’OSSTF/FEESO sur la découverte des restes de 215 enfants autochtones enterrés dans un ancien pensionnat sur le territoire de Tk’emlúps te Secwépemc, à Kamloops (Colombie-Britannique)

1 juin 2021 — OSSTF/FEESO a été profondément attristé par l’horrible découverte des restes de 215 enfants enterrés dans un ancien pensionnat sur le territoire de Tk’emlúps te Secwépemc, à Kamloops (Colombie-Britannique). Il s’agit d’un exemple de plus de la douleur et de la souffrance causées par les atrocités associées aux pensionnats et infligées aux peuples des Premières Nations, aux Métis et aux Inuits et cela met en évidence les effets destructeurs de la colonisation qui continuent de nuire aux peuples autochtones. Cette découverte est plus qu’un simple élément de l’histoire, c’est un sinistre rappel du traumatisme continu auquel sont confrontés les peuples des Premières Nations, les Métis et les Inuits.

Il est difficile d’obtenir la vérité et elle est manifestement incomplète, mais il sera impossible de parvenir à la réconciliation si nous n’exigeons pas que tous les paliers de gouvernement et les uns les autres agissent conformément aux 94 appels à l’action recommandés par la Commission de vérité et réconciliation.

En apprenant cette horrible nouvelle, Harvey Bischof, président d’OSSTF/FEESO, a déclaré : « Lorsque nous apprenons la mort d’enfants, nous sommes toujours attristés, mais lorsque nous savons qu’ils ont été tués par les éducateurs et les adultes qui auraient dû les protéger et lorsque nous savons que ces décès font partie d’un génocide systémique plus important d’un peuple, alors nous devons être consternés. » Il a ajouté : « Mais notre tristesse et notre colère doivent aussi agir comme des forces qui nous permettent d’opérer des changements et d’embrasser une véritable réconciliation. »

L’Ontario a abrité au moins 17 pensionnats. L’héritage de la douleur et de la souffrance commises dans ces établissements ne s’est pas terminé à leur fermeture. Ces écoles ont existé pendant plus de 100 ans et la découverte de vendredi ne sera probablement pas la dernière. Elle illustre une fois de plus la tentative de dissimuler les preuves de la tentative du Canada d’éliminer les peuples autochtones. Nous devons continuer à écouter et à respecter les survivants du système qui ont trouvé la force et le courage de faire connaître leurs expériences.

Nous sommes aux côtés des survivants des pensionnats et de tous les peuples autochtones au nom de la réconciliation. Nous nous engageons à faire en sorte que tous les élèves apprennent l’histoire des pensionnats, comme l’a recommandé la Commission de vérité et réconciliation, mais nous sommes également déterminés à reconnaître et à contester toutes les formes de marginalisation et d’oppression qui continuent de nuire à nos communautés. Se morfondre n’est tout simplement pas suffisant; nous devons agir et mettre en place toutes les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation.

En tant qu’éducateurs, nous devons nous unir pour soutenir les enfants dans nos écoles alors qu’ils s’efforcent d’accepter l’histoire sans fin du système des pensionnats et de faire face aux effets dévastateurs de ces tragédies interminables sur les familles et les communautés autochtones de l’île de la Tortue. Cependant, nous devons également respecter le fait que certaines communautés ne s’exprimeront pas dans le cadre des protocoles traditionnels et être conscients du fait que cette nouvelle peut raviver la douleur, le traumatisme et le chagrin au sein des communautés autochtones.

OSSTF/FEESO demande au gouvernement fédéral de suivre les actions immédiates dans la poursuite de la vérité et de la réconciliation :

  • Une enquête approfondie et exhaustive de tous les anciens terrains des pensionnats à travers le Canada;
  • La mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones; et
  • Le retrait de l’appel du gouvernement fédéral de la décision du Tribunal canadien des droits de la personne ordonnant à Ottawa de verser des milliards de dollars en compensation aux enfants des Premières Nations et à leurs familles séparés par un système de protection de l’enfance chroniquement sous-financé.

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